L’adversaire d’Ali Bongo, contrairement à ce que pourraient penser certains, est loin de s’avouer vaincu tant qu’il ne soit entendu ; il y a encore quelques heures, il déposait son recours à la cour constitutionnelle. Jean Ping précisera d’ailleurs que cette dernière a intérêt à fournir des efforts méticuleux, car en cas de rejet de son recours, le pays sombrerait dans le chao…
C’était hier vendredi 9 septembre 2016, suite au dépôt de son recours à la Cour Constitutionnel (cette dernière étant seul habileté, selon les réponses d’Ali Bongo aux confrères de RFI, à trouver une solution à la crise post-électorale, étant l’instance qui a proclamé les résultats « officiels »), l’opposant Jean Ping a prévenu que le Gabon connaîtrait « une instabilité durable et profonde » si cette instance qu’il vient de saisir ne lui donnait pas raison dans son contentieux électoral avec le fils de l’ancien Président : « Oui, je crains fort qu’un nouveau faux pas de la Cour constitutionnelle soit le facteur d’une instabilité profonde et durable du Gabon », aura-t-il déclaré devant des centaines de ses partisans dans la cour de son quartier général de campagne à Libreville, nous rapporte JeuneAfrique. Il poursuivra son discours en ces mots : « Il ne fait aucun doute qu’en cas de non-respect de la réalité du vote des Gabonais par la Cour constitutionnelle, le peuple, qui n’aurait dans ce cas plus rien à perdre (…) prendra son destin en mains », avant de conclure en se RE-présentant comme le « président élu ». Ces menaces sont-elles à prendre au sérieux ? Dans tous les cas, nous le saurons d’ici quinze jours, delai dont dispose la Cour Constitutionnelle pour statuer.
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